Communiqué de presse d’Extinction Rébellion Suisse**Zurich, 4 octobre 2021, 14 h 15

Aujourd’hui à 12 heures, 200 citoyennes et citoyens de tous âges se sont assis dans la Uraniastrasse à Zurich. Dans la rue et de manière pacifique, ils et elles attendent une réponse du Conseil fédéral concernant leurs trois demandes en lien avec la crise climatique. Ces personnes sont prêtes à se faire arrêter. Et elles reviendront demain. 

Un jeune homme présent sur place, Tiago, explique sa démarche : “J’ai peur pour mon avenir, j’ai peur de la crise climatique, et j’ai beaucoup moins peur de me faire arrêter”.  

Pour faire entendre leurs revendications au Conseil fédéral, environ 200 citoyens et citoyennes de tous âges se sont assis pacifiquement sur l’Uraniastrasse, au centre-ville de Zurich, aujourd’hui à midi. Enfants, familles, professionnel.le.s de la santé, personnes âgées, clowns : toutes et tous sont alarmé.e.s par la catastrophe climatique qui se déroule sous leurs yeux. Ils et elles ne peuvent plus accepter que des mesures urgentes ne soient pas prises. Ces personnes sont prêt.e.s à être arrêté.e.s pour cela. Elles ne résistent pas à la police mais se laissent porter. De cette façon, elles montrent qu’elles sont prêtes à faire des sacrifices pour protéger leur vie et celle de leurs enfants et des jeunes générations.

La plus grande catastrophe de tous les temps 

Nous connaissons actuellement à l’échelle de la planète un réchauffement de 1.3 degré (2 degrés en Suisse). La dernière fois que l’atmosphère a contenu autant de CO2 que maintenant était il y a 3 millions d’années. L’homme moderne existe depuis 300 000 ans, l’agriculture depuis 10 000 ans. Le réchauffement actuel est sans précédent pour l’humain, et nous entraîne dans un monde dangereux et inconnu.

La catastrophe en cours, c’est

  • 45% des jeunes qui disent que l’avenir leur fait peur. Plus de la moitié des enfants et des jeunes adultes (56 %) ont peur de la crise climatique, au point qu’elle affecte négativement leur vie quotidienne. Telle est la conclusion de la plus grande étude scientifique réalisée à ce jour sur l’“anxiété climatique” chez les jeunes.
  • En ce moment, des gens meurent à cause de la crise climatique. Ces décès auraient pu être évités. À Madagascar, on assiste à la première famine due à 100 % au changement climatique. Plus d’un million de personnes sont affamées. Dans le monde entier, de nombreuses cultures sont en train de s’effondrer. Le Kenya vient d’annoncer que 2 millions de personnes risquent de mourir de faim dans les 6 prochains mois en raison d’une sécheresse sans précédent. C’est réel.
  • La Suisse a signé l’Accord de Paris. Pour que la planète reste vivable, elle devrait réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,6 % PAR AN, selon les calculs des Nations unies. Et ce depuis l’année dernière. Nous en sommes loin. 

Perturbation, sacrifice et respect

En s’asseyant pacifiquement dans l’espace public, les citoyen.ne.s perturbent le cours normal des choses. Ils et elles ne le font pas de gaieté de cœur. Mais face à l’urgence climatique absolue, les manifestations et les pétitions légales ne suffisent plus. La perturbation est nécessaire pour provoquer le changement. 

Votre contact (en anglais)
Moritz Bischof

078 215 12 90

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