Trois jours après avoir bloqué le pont Chauderon, soucieux de renforcer leur action revendicatrice auprès des autorités, quelque 300 militants d’Extinction Rébellion ont remis la pression en occupant le Grand-Pont. D’où, aux environs de midi, en plein cœur de la ville, devant des passants étonnés, banderoles, drapeaux et tambours à la clé : un vaste pique-nique auquel participaient nombre de jeunes, parfois venus en famille, mais aussi des personnes d’âge plus confirmé. Ainsi Sonia, membre du collectif qui, à l’issue d’un blocage, lançait : « Nous devons nous rebeller pour protéger la vie sur terre. J’ai 49 ans et je n’ai jamais fait de désobéissance civile, mais le collectif Extinction Rébellion m’a séduite ».

Quoique non-autorisée, la manifestation conçue comme un moyen de « déranger pour être écouté » s’agissant d’un sujet aussi brûlant que l’urgence climatique, avait été annoncée ; si bien que la police a pu dévier la circulation. Aucun débordement ne s’en est suivi. Au bout d’une heure environ, fidèles à leur vocation non-violente, les participants se sont séparés.