Fondée deux mois plus tôt, la section yverdonnoise d’Extinction Rebellion avait hâte de sortir du bois. Si bien que ce dimanche, elle passait à l’action à même le site archéologique de Clendy le long duquel s’alignent, selon deux rangs, 45 menhirs rescapés de l’époque néolithique… certains d’entre eux épousant des formes humaines. Là où donc, autrefois, on venait remercier la Terre des bienfaits qu’elle offrait aux vivants, une quinzaine de rebelles sprayaient, à l’aide de craie rose, le sablier de l’organisation. Une façon de protester contre les exponentielles et dramatiques atteintes à l’intégrité de cette même Terre pourvoyeuse de vie. Ceci fait, ils se sont un moment allongés sur le sol, puis se sont retirés. Des protestations n’ont bien sûr pas manqué de s’élever face à ce qui, un moment du moins, put faire figure de vandalisme ; voire de crime de lèse-patrimoine ! Qu’on se rassure toutefois : ces traces de craie biodégradable étaient appelées à disparaître dès la première pluie. En outre, comme le déclara un des intervenants : « De quel droit détériorerait-on des vestiges de notre passé ? Ce serait stupide vu notre position par rapport à la Terre dont on déplore la destruction par l’homme ».