Ce jeudi midi, outre les premières manifestations du COVID-19, une pluie constante avait pour effet d’éclaircir les rangs des rebelles. De ce fait, le long de l’avenue du 1er-Mars, à hauteur de l’Université, ils étaient une cinquantaine à faire entendre leurs voix – certain.e.s émanant du groupe régional d’Extinction-Rébellion, d’autres venu.e.s de Bienne, Delémont, Fribourg et Lausanne. Ainsi, une heure trente durant, une dizaine de bloqueuses interrompaient la circulation au moyen de banderoles proclamant « REBELLION POUR LA VIE ». Seuls les bus et les ambulances étaient autorisés franchir le barrage… raison pour laquelle la police eut vite fait d’organiser une déviation. Tente mise en place en sorte de s’abriter, explications fournies aux passants, distribution de soupe, chants, discours, appel aux étudiants locaux dans les couloirs de l’université, intervention de deux clowns aux fins de divertir les militant.e.s… Et au cœur d’une action conduite dans la bonne humeur : une nouvelle occasion de rappeler les trois revendications du mouvement : reconnaissance de l’urgence climatique de la part des autorités ; neutralité carbone d’ici 2025 ; création d’assemblées citoyennes tirées au sort.

Présents sur les lieux dès le début de la manifestation, les policiers se sont abstenus de démanteler une action d’emblée limitée dans le temps. Sur le tard, passablement nombreux, ils se sont contentés – « plutôt sympas » – de relever l’identité de la plupart des rebelles. Tout de même, précise une participante : « Ils ont essayé de nous faire signer des feuilles. Ce qu’on a refusé ».