Après avoir, en février, manifesté devant le Conseil communal de Lausanne afin de rappeler aux élus l’urgence climatique, puis brièvement bloqué, le mois suivant, le trafic avenue de Rhodanie, les activistes d’Extinction Rebellion sont parvenus à occuper, une heure durant, le pont Chauderon… inaugurant ainsi deux semaines placées sous le signe de la rébellion. Ce matin-là, peu avant 8 :00, une trentaine de personnes se postent aux deux extrémités du pont, contraignant la police à dévier le trafic. Drapeaux, pancartes, thermos et victuailles à la clé, une foule de militants et de sympathisants peut alors prendre place sur ce qui constitue l’une des principales artères de la ville. Ils seront jusqu’à 250 à ainsi témoigner de leur inquiétude face au dérèglement climatique, aux émissions de particules fines, aux ravages environnementaux causés par l’usage massif des pesticides. 250 à protester contre l’inertie des élus. Entre autres commentaires : « Le gouvernement s’en fout, mais il devrait prendre garde à la colère qui gronde ». Malgré les injonctions de la police, nul ne bouge. Fidèle au principe de non-violence, le « petit-déj’ de la révolte » se poursuit – entre caractère bon-enfant et ferme détermination. Enfin peu avant 9 :00, ainsi qu’il en avait été convenu, la foule évacue la chaussée sous le regards des agents impassibles.